le code est beau
by Emile `iMil' Heitor - 2006-02-09
La molusque (note aux puristes: la typo est volontaire) finie, je vais tenter de faire un petit résumé, meme s’il est pratiquement impossible de décrire avec justesse l’experience unique que fut ce salon pour GCU.
Initialement, nous avions un but simple: s’amuser. On a rien de particulier à vendre, le public du site et du canal est déjà ciblé, la courbe des visites est stable et finalement, le canal est bien fourni. Non, on y allait vraiment pour le fun. Alf, le grand alf, m’avait demandé en Novembre s’il pouvait s’occupper de la logistique, je ne savais alors pas encore à quel point la notion de “logistique” allait modifier la face du très corporate “Solutions Linux”. C’est dans son van de l’Agence tout risques que alf arrive le lundi 30 Janvier, les bras chargés de “logistique”. Dans le désordre, la malle GCU, habillée d’un magnifique “GCU-SQUAD” au pochoir, un canapé o combien amorti, LA banner mollah qui nous a valu maintes visites de curieux, les stylos, les stickers, le 21 pouces affublé de presque tous les logos du groupe à travers les ages, du mythique Gruik -le cochon logo du groupe depuis 1996, materialisé ici en résine et “à l’echelle”- qui fut du plus bel effet sous la banner (non ce n’était pas prémédité), et evidemment… pinpin, LA star incontestée de SL 2006.
Euphoriques, nous entamames le premier jour du salon en pleine forme, prets à s’imbiber de divers alcools et à l’affut de n’importe quelle connerie à faire. Etonemment, les visiteurs se sont multipliés sur le stand, bon nombre d’entre eux connaissant parfaitement le groupe, et souhaitaient simplement faire notre connaissance, nous feliciter, nous demander ce qu’on prend exactement comme drogue. Puis ce fut le premier coup: la premiere sortie de pinpin, un perroquet géant mis en mouvement par alf, qui fit un passage très remarqué parmis les stands Corp de la molusque, tantot evité du regard, tantot tripoté par les guris-presentatrices, il fait un tabac. Nous nous rendons sur le stand de windev, ou quelques heures avant, l’animateur arguait l’inutilité de CVS et Subversion, a contrario de la toute puissance de sa suite propriétaire dont la lourdeur n’a d’égal que son inintuitivité. La, en pleine demonstration du sieur, nous jouons la carte de la dérision pour embrayer sur un contre argumentaire appuyé par Mr merou / jz d’APRIL. Beau. Une expedition au Auchan de la défense nous permet de nous ravitailler en nourriture à haute teneur énergetique ainsi qu’en liquides en tous genres. Arrivés victorieux sur le stand, nous entammons un pic-nic bien arrosé que semblent nous envier les badauds. Fin prets pour un après-midi de débauche, nous entammons les divers cocktails energetiques achetés le midi afin de parfaire notre préstance. C’est donc dans un état de sobriété complet que nous passons ce premier apres-midi de SL, pendant laquelle nous avons pu rencontrer beaucoup d’amis perdus de vue, et parmis eux, Homiz qui, à mon grand regret, avait disparu de la circulation depuis bien trop longtemps. Pour etre totalement franc, je ne me souviens plus exactement du déroulement de cet après-midi du 31, probablement l’émotion. À moins que les cocktails energetiques aient un effet non-documenté sur la memoire…
C’est avec un terrible mal de crane que nous entrons en scene le matin du mercredi 1er Fevier, pour lequel j’aurais promis la veille que nous organiserions un petit-dejeuner croissants-pain-au-chocolat-gin-whisky. J’emploie le conditionnel ici car je dois confesser que, comme je l’expliquais plus haut, mes souvenirs de l’après-midi du 31 sont assez flous. Après quelques heures de coma intense, dek, afublé d’une toge de prophete, et moi meme, allons precher la bonne parole dans les divers stands -et principalement les stands corp-. Nous rodons notre discours pour la procession prévue l’après-midi. C’est ce mercredi également que nous nous disons que l’année prochaine, il nous faudra tout de meme plus qu’un stand de 2metres sur 3, une dizaine de membres de GCU ayant fait le déplacement, le pic-nic se fait à l’etroit. Malgré cela, l’ambiance est de plus en plus conviviale. La deuxieme expedition au Auchan permet de refaire le plein, nous sommes en bonne voie pour faire de ce mercredi un jour mémorable. Aux environs de 15h, le Squad est pret, mat et gl enfilent des cagoules de terroristes et empoignent Gruik sur leurs épaules, dek\ se faufile dans le costume de pinpin, je revet la tunique de prophete, hr et alf se munissent de leurs caméras. La procession peut commencer. Dans un salon comble de monde, nous scandons “LE COOODE EST LIIIIBRE, LE COOODE EST BEAUUU”, “LIBEREZ VOS CODES”, “GCU VOUS AIME”, “LE CODE EST LA VIE” et autres paroles prophetiques. Les visiteurs et les stands sont médusés, nous exhultons. Pinpin hurle devant les ecrans montrant des ecrans windows, nous sommes suivis par la foule qui nous mattraque de photos, on me dit qu’un journaliste anglais traduit nos slogans, “they say the code must be free, free the code”, les plus téméraires scandent le nom de pinpin à son passage, nous benissons la foule, “CECI EST BIEN SI CECI EST LIBRE”, on entend sur la droite “mais c’est quoi exactement la symbolique du cochon, des terroristes, du perroquet et du prophete ?”, partout, les gens sourient, certains nous applaudissent, dans la foulée nous ruinons une présentation sur le stand Novell, pinpin hurle à nouveau devant un ecran windows. Nous finissons la procession par un tour des stands du Village asso, beaucoup moins choqués que la zone Corp. Voila, ca, c’est fait. À l’issue de cette procession, nous n’étions plus bien surs de retrouver nos affaires sur le stand, persuadés que le service de sécurité, qui nous a suivi durant toute l’opération, viendrait nous expliquer que c’était pas le carnaval ici. Que nenni. Si ces derniers n’ont à partir de ce moment plus quitté les alentours du stand GCU, ils ne nous ont nullement molestés ni meme dit quoi que ce soit. Dek\ s’écroule sur le canapé et nous nous raffraichissons de moult boissons energetiques. Alors que le deuxieme jour touche à sa fin, alf decide de ramener pinpin à la vie une derniere fois pour faire une petite ballade. Mais la fin de journée sied mal aux perroquets. Pinpin devient fou, il kidnappe un manchot géant sur un stand Corp et se met à courir. S’engage alors une course poursuite entre pinpin et le reste du groupe à ses trousses. À nouveau: affliction générale. On se souviendra des prestations de GCU. Pinpin cede et rend le manchot, probablement parce que le stand en question présente deux assiettes pleines de petits fours au fromage. Profitant de la confusion, le groupe se bafre allègrement de petits fours. Alors que tout le monde se dirige vers notre stand, pinpin kidnappe de nouveau un autre manchot sur sa route, mais cette fois la course poursuite s’acheve dans un cul-de-sac, en backstage. Nous ramenons pinpin dans sa cage, dont il ne sortira que le lendemain.
C’est dans un état de fatigue avancée que le groupe entamme sa troisième journée, apres les folies et la foule de la veille, nous squattons tour à tour le canapé, se relayant pour expliquer aux derniers badauds la signification de G.C.U ainsi que les représentations des differents logos. La journée défile, on en profite pour glaner quelques goodies chez AMD, alf ramène pinpin à son foyer, ce troisième jour semble se finir finalement sans effusions. C’est alors que madame Coke vient nous faire une proposition indécente: animer la vente aux enchères de son t-shirt collector Lea-Linux au profit de la FFII. GCU ne pouvait evidemment pas refuser cette derniere occasion de mettre un peu d’ambiance dans le salon. Dek\ et moi-meme nous portons volontaires, l’esprit déjà plein de bons mots et autres vannes à deux balles. Dame Coke monte sur une table, on nous tend le micro, et c’est parti pour un final mémorable. Nous démarrons les enchères à 5 euros, le ton monte, 10, 20, NetBSD rencherit, puis Lost Oasis, puis GCU, Mandriva, nous en sommes à 70 euros, Mozilla Europe change alors la donne, Tristan Nitot prend le micro et met le feu en annoncant la toute puissance de l’OpenSource et de la mutualisation: la vente aux enchères devient un pot commun ! 100, 120. 140, 200 euros ! Nous ne pouvions pas nous arreter là. Nous proposons d’aller gratter les stands Corp, la foule suit. RedHat dans son infinie bonté nous donne une dizaine d’euros, on soutire -litteralement- une 15aine d’euros à Novell, SGI refuse de donner un centime (“mais on est pour les brevets nous” SIC!), l’ass2l nous donne son micro pendant leur reception et nous permet de faire la manche parmi les invités, dans la foulée ils nous fournissent une bouteille de champagne. Tristan finit de faire déborder la casquette en remettant 50 euros de plus. C’est un succès inéspéré: 398 Euros dans les poches de la FFII. C’est dans cette ambiance de liesse que finalement les stands remballent, repus de ces trois jours intenses, avec le feeling d’avoir accompli quelque chose de grand.
GCU a fait du grabuge, oui, mais c’est rien comparé à ce qu’on prépare pour l’année prochaine.